Mrauk U: la pépite formellement déconseillée

Septembre 2016. Très peu connue et totalement en dehors des sentiers touristiques c’est une sacrée galère d’y arriver !

Mrauk u, ça se mérite

Voilà le vrai problèmes de Mrauk u, son accessibilité. On peut bien prendre un avion jusqu’à Sittwe puis un bateau jusqu’à Mrauk u mais ça reste compliqué et les compagnies aériennes ne sont pas forcément les plus connues.Le budget est aussi beaucoup plus élevé que le bus. On vous en a parlé ici. 19h de trajet pour 480km, je vous laisse calculer le km/h moyen. Vous verrez qu’on n’a pas pris une Ferrari !

Au lever du soleil tout est vert. Les paysans portent tous les chapeaux de paille et les maisons sont sur pilotis. Bon après un trajet comme ça, on enchaîne direct sur… une sieste et pas sur des visites. On n’est pas fou quand même !
La ville est plus rustique et on a moins de sourires. Comme un peu partout en Birmanie, il y a des temples et des pagodes à voir.

Temple Htukkatthein

Une forteresse abritant des couloirs larges parsemés de Bouddha. Bien que ce soit un lieu de culte, les pratiquants n’hésitent pas à pauser.

Temple shittaung

Un grand temple complet avec Mr bouddha en personne et de magnifiques peintures sur les plafonds en bois.

Pagode Andaw Thein

Et ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord, d’accord…

Belle certes mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Pour l’instant, on aime mais ça ne justifie tout de même pas 19h de bus.

Temple des 90000 bouddha

Direction Koe thong, le temple aux 90000 bouddha à pied. Sur le chemin, les enfants jouent et les buffles se rafraîchissent (ils sont pas cons, on les rejoindrait bien).

Après 40min de marche nous l’apercevons enfin. Quelques cloches, des tôles en fer pour le protéger, pas exceptionnel tout ça…

Mais en rentrant a l’intérieur, dans les couloirs, on découvre une pure merveille. Comme un temple laissé a l’abandon, de la mousse et des petites plantes vertes recouvrent les murs sculptés de bouddha.

Les photos n’arrivent pas bien à faire ressortir l’ambiance un peu mystique qui y règne. Mais c’est dingue, tout est paisible. La parfaite harmonie avec la nature…

Bien entendu, qui dit non entretenu, dit qu’il y a forcement des dégradations avec le temps. Comme le bouddha ci-dessus qui est obligé de se tenir le visage avec des briques. Mais c’est ce qui en fait le charme !

On a bien essayé de les compter mais on s’est arrêté a 89900, c’était trop fatiguant de continuer…

Rien que pour celui là, on ne regrette pas le voyage !

Attention danger.

Toute la région d’Arakan est formellement déconseillée par le gouvernement français. Honnêtement tous les gens que nous avons croisés nous ont dit que c’était sans danger et nous ne pouvons que le confirmer. Aucun sentiment d’insécurité ou d’agressivité à signaler pour notre part.
Cependant, le soir, nous avons eu la chance de parler à un Birman, manager d’une ONG, travaillant à Sittwe. Il nous a dit que les Bouddhistes de l’état de l’Arakan ne supportent pas les musulmans, et en plus de leur avoir retiré la nationalité birmane (avec le soutient de l’armée), ils vivent exclus dans des quartiers n’ayant ni accès à la santé, ni à l’éducation. Des bouddhistes extrémistes, c’était la première fois que j’en entendais parler. Comme quoi les extrêmes touchent tout le monde… (Mais espérons pas la France en 2017 quand même).
Par contre, ce peut-être fortement déconseillé à ceux qui veulent faire la grasse matinée! Nous étions proche d’un temple bouddhiste qui à 6h du matin a diffusé sa musique à fond avec les baffles qui grésillent bien sûr. Pour ceux qui veulent partager ce petit moment de bonheur…

Et c’est à ce moment là que tu as presque envie de faire comme Jean Dujardin dans OSS117 contre le Muezzin…

Allez, on a encore du boulot !

Une petite pensée à Voyelle…

C’est reparti pour prendre le bus, on ne va pas vous faire un dessin, si?