Octobre 2016. Bienvenue au paradis des éléphants : le « Elephant Conservation Center ».
Qu’on se le dise, ici pas question de monter sur les éléphants ou de se baigner avec eux. La priorité, c’est le bien être des éléphants. Le centre offre un bon compromis entre respect de l’animal et émerveillement des touristes. On peut approcher les éléphants qui ont chacun leur propre cornac mais uniquement à certains moments de la journée. Et l’éducation des touristes mais aussi des locaux tient une place importante dans leur travail.
Le bateau nous embarque, pour trois jours dans cette jungle isolée. Comme un rêve éveillé, nous allons pleinement profiter de nos vacances au milieu des vacances…
Bien sûr, un tel centre à un coût et même si ces trois jours représentent pour nous le budget prévu pour 12 jours, nous ne le regretterons pas.
C’est le jour 1…
Nous sommes un groupe de quatre (avec 2 allemands vivant en suisse) et nous commençons par assister au bain des éléphantes et à faire connaissance avec elles. Et oui elles, parce que nous ne verront que les 8 ou 10 femelles du centre et pas l’unique mâle.
Premier contact avec ces pachydermes: présentation et nourrissage. Souvent meurtries par leur passé difficile, ces éléphantes nous touchent.
Elles sont très gourmandes!
Les journées sont tranquilles au centre et nous profitons du reste de la journée pour admirer la vue sur le lac qui nous entoure.
2nd jour
Nous accompagnons le Cornac dans la jungle pour récupérer son éléphante qui dort dans la forêt. Elles sont enchaînées à une patte pour la nuit (chaîne de 40 mètres de long) car il ne faut surtout pas qu’elles se baladent dans la jungle car elles risqueraient de se faire tirer dessus par un paysan voulant protéger ses cultures.
Comme un chien, l’éléphante répond à l’appel de son maître. Le tintement de la cloche que l’éléphante porte autour du coup se fait entendre et nous voyons l’énorme animal surgir au milieu de nulle part dans la jungle. Impressionnant!
Nous le suivons pour rejoindre les autres pour la baignade du matin.
Nous sommes au milieu de ces éléphantes majestueuses qui s’arrosent, jouent et se dandinent dans l’eau. Nous apprécions ce moment précieux.
Il est maintenant temps pour elles d’être libre dans l’aire de sociabilisation. Sans aucune intervention humaine, les éléphantes ont un grande aire pour laisser libre court à leurs comportements naturels. Nous pouvons tout de même les observer de loin.
L’heure du pique-nique arrive et à la fin du repas, nous pourrons observer à distance les deux bébés de 1 an du centre.
Pourquoi à distance ? Vous avez sans doute déjà vu des camps qui vous laissent approcher des bébés éléphants, malheureusement dans ces endroits, ils enferment la mère pour ne pas prendre le risque d’agression envers les touristes. De plus, ils apprennent des tours aux éléphanteaux comme donner des coups de pattes pour amuser les spectateurs mais ces comportements ne sont pas naturels, et quelques années plus tard, quand ils auront 5 ans et pèseront déjà 1 tonne, ils seront jugés agressifs et seront battus pour qu’ils arrêtent de faire ce pourquoi ils étaient récompensés plus jeune.
Les deux allemands nous quittent déjà et nous ne sommes donc plus que deux pour aller assister à l’entraînement médical.
Pour éviter que les éléphants associent l’hôpital à un endroit de souffrance et pour qu’ils y aillent sans craintes en cas de problèmes de santé, ils s’y rendent une fois par semaine. Le personnel les habitue à poser les pattes sur un morceau de tronc pour vérifier leurs ongles et à ouvrir leur bouche pour vérifier leurs dents. A chaque fois que l’éléphant réagit bien à la consigne, il reçoit une récompense de son cornac pour que ce lieu soit associé à un endroit de jeux.
Jour 3
C’est déjà la fin du séjour. Le matin, nous participerons à l’enrichissement. Pour sortir de la routine, et stimuler les éléphants, nous cachons des bananes et de la canne de bananiers dans une aire avec cordes, bidons et pneus.
Quand les éléphants arrivent, ils vont de jeux en jeux pour attraper la nourriture. Pendant que la plus vieille Mae Do, ramasse tranquillement les cannes qui dépassent des jeux, Mae Wen s’énerve sur la corde pour faire tomber les bananes, chacun va à son rythme !
Attention, nous n’avons pas vu uniquement des éléphants au centre. Qui dit Jungle, dit animaux en tout genre…
Petit moment de partage avec ces pachydermes d’exceptions…
Le gardien de la forêt
Pourquoi est-ce si important de protéger cet animal? Malgré sa taille imposante, il peut se déplacer partout dans la jungle. Bien entendu, il détruit pas mal de végétation mais de cette façon, il crée des chemins pour les autres animaux et permet de laisser passer la lumière du soleil sur certaines plantes. Un éléphant mange environs 10% de son poids par jour mais n’en digère que 40%. Ce qui permet aux graines de germer même après un court passage dans leur système digestif.
Durant ces trois jours, nous avons beaucoup appris sur ces animaux impressionnants. L’essentiel à retenir c’est qu’actuellement au Laos, le travail des éléphants dans les campagnes est interdit. Hors, une famille qui possède un éléphant et qui ne peut pas le faire travailler, devra le vendre car c’est un énorme investissement quotidien en nourriture. La majorité des éléphants se retrouvent donc dans des camps pour touristes. Malheureusement, ici les éléphants n’ont pas de repos, c’est à la chaîne qu’ils transportent des touristes. Cela abîme énormément le dos des animaux encore plus s’ils portent un howdah (siège en bois). Très souvent, les balades se font sur du goudron ce qui est très mauvais pour les pieds des éléphants. La première cause de mortalité des éléphants est l’ongle fendu qui s’infecte et qui est difficilement soignable.
Récemment un éléphant est mort d’une crise cardiaque à Chiang Mai. Il faut savoir que le corps de l’éléphant ne sait pas réguler sa température. Les éléphants utilisent donc leurs oreilles, s’humidifient le corps (leurs rides retenant l’humidité pendant des heures), et se recouvrent de poussière qui aura l’effet crème solaire pour réguler leur température. Malheureusement, en transportant des touristes même aux heures les plus chaudes, ces gestes lui sont interdits et parfois l’animal ne tient pas le coup.
Attention donc si vous allez dans un camp d’éléphants :
- ne pas jouer avec les bébés même s’ils sont irrésistiblement mignons,
- ne pas monter sur les éléphants portant le howdah (siège), ayant des ongles craquelés, ou étant battus avec la pique,
- si vous voulez absolument monter dessus, privilégiez le matin ou le soir quand il fait frais et sur des chemins de terre.
Attention, les éléphants d’Asie n’ont qu’un seul doigt mais si vous les embêtez, ils savent s’en servir…
Les trois jours s’achèvent et il est déjà l’heure de quitter la jungle. Au-revoir les divas de Sainyabuli !
Et les fans fantastiques des éléfans, merci de cette fanzine ! Avec la foto prouvant que le pachyderme chipamerde n’existe pas,
Pardon d’être vaseux… Soyons sérieux car pachydermes et petits oiseaux, même combat !.. surtout que le 1/3 de nos petits oiseaux sont menacés de disparition. Pire qu’en 2008 avec pourtant déjà 1/4 des espèces menacées.
Sinon pour vous désormais face aux vagues, gare au derme, pachas de la bronzette, et au tsunami aussi.
Gros poutous !
PS : je vais lire votre reportage à papi !
Et oui, pachydermes, oiseaux, poissons même combat. Enfin surtout même cause, l’espèce humaine… On fera ce qu’on peut avec ce que l’on a. Ce qu’il y a de sur c’est que cette planète continuera bien de tourner avec ou sans nous !
Merci pour la lecture, on espère que ça lui a plu.
A bientôt !
Hello , pouvoir approcher ces montagnes de muscles , mon rêve , chance ! Bisous portez vous bien !
C’était magique. Vraiment à faire ! Peut être qu’un jour, vous irez. Il parait qu’il y a un camp de retraite pour elephants du cirque qui va ouvrir en France, ça fait moins loin 😉 biz