Décembre 2016. Nous quittons la pluie de Qui Nonh en espérant trouver un temps plus clément dans le centre du pays.
Hoi An et son centre historique
Nous pouvons encore voir les traces des récentes inondations. Il n’est pas rare que nous devions mettre les pieds dans l’eau ou traverser des rues pleine de boue. Le centre de Hoi An est magnifique. Les diverses couleurs de façades, les lampions donnent du charme à cette ville dans laquelle nous aimons nous balader.
Au détour d’une rue, nous avons pu voir le pont de style japonais qui est très reconnu. Bien entendu, toujours sous la menace de la pluie !
La légende japonaise dit qu’il existait autrefois un monstre marin, Mamazu. Sa tête était au Japon, sa queue en Inde et son dos à Hôi An. Le monstre marin causait souvent des tremblements de terre au Japon et Hôï An n’était pas non plus paisible. Pour maîtriser le monstre, les Japonais ont construit ce pont. Il est considéré comme une épée piquée dans le dos de Mamazu, le rendant incapable d’agiter sa queue. Ainsi, l’empêchant de provoquer des catastrophes naturelles. Quoi qu’il en soit, ce pont a permis de relier le quartier japonais au quartier chinois en 1595.
Puis, la pluie nous surprend, décidément elle ne nous lâchera jamais !
Oui, j’ai l’air très heureux de vivre quand il pleut !
Cela nous donne l’occasion d’observer le ballet de parapluie, les gens qui se pressent et qui donnent une autre atmosphère à la ville.
La pluie nous embêté depuis le début du Vietnam mais elle nous permet également de capter des moments à part. Nous apprécions tout particulièrement prendre des photos dans ces moments là.
La ville est surtout réputée pour les tailleurs. C’est le paradis pour les personnes qui veulent se faire faire des vêtements sur mesure. On peut acheter des vêtements sur mesure pour le prix des chaînes de magasins en France. Il faut bien entendu prévoir du temps pour la prise de mesure et la conception. Cachou ne craquera pas et résistera à la tentation !
Nous avons goûté à une des spécialités locales : le Banh mi, est ce depuis l’Indochine que les Vietnamiens sont friands de sandwichs ? Ce n’est pas pour nous déplaire.
Bien sur, nous n’avons pas mangé que cela. Nous avons également goûté aux autres spécialités tel que la bière, les nems…
Même si les bâtiments donnent un charme particulier à la ville, c’est la vie qui l’anime qui reste le plus agréable à observer. Nous aurions pu rester une semaine à Hoi An si les prévisions météo avaient été plus clémentes…
En ce perdant dans les ruelles du centre ville, nous tombons sur la rue « Lê Loi ». Est-ce le signe qu’il nous accompagne durant notre périple ?
La citadelle de Hué
Après 4 petites heures de bus, nous débarquons à Hué. Le temps étant couvert mais non pluvieux (je commence à comprendre les Belges qui disent qu’il fait beau quand il ne pleut pas…), nous allons visiter la ville immédiatement. Ça commence par une pause repas. C’est pas le tout mais le bus ça creuse… Et là, c’est le drame ! Il fallait bien que ça arrive, pour le moment tout était très bon et assez varié mais a Hué, nous sommes tombés sur une espèce de riz gluant farcis avec de la poudre chimique arôme crevette… Une horreur culinaire !
C’est parti pour la visite de la citadelle. Et nous ne sommes pas les seuls à profiter de cette accalmie !
Parce que oui, le Vietnam avait un roi pendant de nombreuses années et les panneaux explicatifs ne cesseront de rappeler que, dans les dernières années de son règne, il était totalement à la solde des Français !
La citadelle est immense. Enfin ce qu’il en reste car avec les catastrophes naturelles et les différentes guerres, les bâtiments ont beaucoup souffert.
Nous nous promenons dans le complexe et découvrons les diverses parties comme les appartements de la reine mère, ou les habitations de la famille proche.
Nous prenons également le temps de flâner dans la cité interdite ou tous les serviteurs étaient eunuques pour ne pas toucher au harem du roi… Le bois prédomine mais il y a également des vases gris en bronze qui servaient a recueillir l’eau de pluie.
Sans oublier tous les milliers de détails qui sont partout dans le complexe.
Nous avons pu passer toute l’après-midi à flâner sans avoir une seule goutte de pluie et c’est quand même appréciable !
Enfin des le lendemain elle reviendra en redoublant d’effort ce qui ne nous laissera d’autre choix que de rester au café toute la journée en attendant le bus de nuit qui nous emmenera plus au nord.
Etonnante cette démarche de bonze sur la dernière photo de toi ! Tu t’habillais en safran et l’illusion en eût été parfaite !