Janvier 2017.
Il y a des routes mythiques dans le monde et celle-là en fait clairement partie. Alors attention, vous connaissez notre organisation légendaire, en plus, nous sommes en Australie pendant les grandes vacances scolaires et nous n’avons pas réservé de Campervan. Qu’à cela ne tienne, une voiture et une tente et c’est parti pour un road trip australien.
J’ai l’honneur de vous présenter “Tery”, notre Toyata Yaris automatique qui sera notre terrier pour le prochain mois.
On passe toute la première journée de location à acheter le nécessaire de camping en majorité dans le magasin Big W et l’application Wikicamps qui nous sera nécessaire pour trouver nos endroits pour dormir. Nous sommes fin prêts pour affronter les routes australiennes. Enfin ça c’est ce qu’on croyait…
La première impression en roulant à gauche c’est que notre esprit est formaté pour rouler à droite (mais aussi marcher du côté droit dans la rue, monter les escaliers à droite,… ce qui nous a causé pas mal de « collision » dans la rue, heureusement que entre piétons!) et que tous les réflexes changent. Il va falloir prendre l’habitude mais garder une vigilance accrue parce que mon cerveau meurt d’envie de nous emmener sur la droite !
Pour la première nuit, nous arrivons de nuit ce qui n’est pas le mieux pour monter la tente la première fois… on installe notre campement tant bien que mal sur une aire d’autoroute gratuite. Et on se dit quand même que toutes les affaires importantes (passeport, appareil photo, ordinateur…) seraient plus en sécurité avec nous que dans la voiture. Pendant la nuit, l’orage éclate. Les parois de la tente sont mouillées mais il ne nous pleut pas dessus. Et au réveil, c’est le drame. Je ne m’en étais pas rendu compte mais le matelas gonflable flotte dans 2cm d’eau…je soulève mon sac à dos posé à côté du matelas et c’est le drame! Une cascade d’eau dégouline de mon sac, tout est trempé! Quel premier réveil! Nous sortons tout et faisons le point. Pour Cachou, rien de grave mais pour moi c’est le jackpot. Ordinateur, disque dur externe, passeport, permis de conduire, argent liquide, appareil photo, tout est trempé ! On organise Tery avec une corde au plafond pour tout faire sécher. Il y a des billets un peu partout et nous la laissons tourner un moment avec le chauffage a fond… pour le moment seul le disque dur externe semble ne pas vouloir fonctionner et des tâches d’eau déforment un peu la photo sur mon passeport. Il s’avérera que le disque dur externe fonctionnera à nouveau quand nous en aurons acheté un nouveau et que mon passeport sera accepté aux douanes. Plus de peur que de mal mais quel départ !
Nous essayerons de faire passer la pilule à l’aide de vin rouge de Bellarines Estate non loin de Portarlington.
Les paysages pour rejoindre Torquay commence déjà à valoir le détour.
Mais le vent souffle et on se demande si c’est vraiment l’été ici!
Avec les panneaux de signalisation jaunes avertissant de la présence d’animaux sauvages, il n’y a pas de doute, nous sommes bel et bien en Australie! Mention spéciale pour les serpents vénéneux qui nous ont donné quelques sueurs froides !
Nous sommes maintenant vers Lorne et la magie australienne commence à se faire ressentir. Au réveil, devant la tente nous avons une mère Wallaby et son petit. Il n’y a qu’en Australie que l’on peut voir ça ! Nous sommes également entourés de Cacatoès.
Nous sommes dans le parc national Otway et nous en profitons pour faire une longue balade pour aller découvrir les cascades. Et quelle bonne idée! Le chemin et les cascades sont magnifiques. C’est un régal de se balader 3 heures dans ces forêts !
Et pour couronner le tout, le parc est réputé pour ces petits habitants : les koalas. Le premier koala sauvage que nous avons vu nous a fait extrêmement plaisir. Mais nous avons également été très content d’arriver à voir tous les autres ! C’est toujours plus gratifiant d’observer un animal dans son élément naturel que dans un zoo.
Nous continuons jusqu’à Apollo bay. Ce morceau de route est clairement le plus impressionnant. Nous surplombons l’océan pacifique d’où nous pouvons observer les reliefs.
Nous profitons de faire beaucoup d’arrêts pour profiter des belles plages malgré le vent frais de l’antarctique.
Bien que nous soyons en été, les nuits sont fraiches et le thermomètre descend à 5° la nuit et nous ne dormons pas bien dans notre petite tente. Nous passons par le fameux phare du cap Otway et continuons la route, moins belle puisqu’elle passe maintenant dans les terres.
Il ne faudrait pas oublier que nous faisons du camping la majorité du temps et qu’une routine de nomade commence à s’installer. Nous essayons autant que possible de dormir dans des campings gratuits. L’Australie a tout prévu à ce niveau là !
Cachou est à la cuisine, pendant que j’installe la tente.
Nous arrivons a une des activités principales de ce trajet : les 12 Apôtres. Immenses roches façonnées par les vents et les marrées, le site est impressionnant !
Nous ferons également un arrêt sur la plage Gibson. Ici tout surprend de par sa grandeur. Nous nous sentons si petits coincés entre le puissant océan et la falaise haute de 20 mètres. Au loin les géants de roche résistent aux éléments.
Cachou sera tentée de goûter la température de l’océan, mais elle reviendra trempée !
Les balades du Loch and George sont également immanquables. Tout est grandiose.
Cachou a envie de se baigner mais les courants directement en provenance de l’Antarctique font que l’eau est glacée… mais où est Cachou ?
Et sur la route pour aller dans un camping, nous voyons une petite surprise…
Partout nous voyons des surfeurs et ce n’est pas étonnant d’en croiser au London bridge ! Le vrai problème par ici, ce sont les mouches. Il y en a partout et elles sont très collantes. Tellement que nous préférons ne pas nous attarder dehors et nous protéger dans la voiture.
Maintenant direction l’île de Port Fairy. Même si le temps est mauvais nous voulons tout de même faire la balade d’une heure. Et grand bien nous a pris. Nous marchons entre les eaux cristallines, la plage et le bush. Le phare faisant office de monument central. Nous croiserons des wallabies et des ibis. La balade même pluvieuse est agréable.
Nous finirons cette journée par une belle descente sur un toboggan XXL. Même Cachou le fera malgré son appréhension !
Vous ne trouvez pas qu’elle a un petit air de Zouk machine avec son capuchon ?! Nettoyer, balayer…
Non loin de Portland, il y a une balade pour aller observer une colonie d’otaries. Nous ne voulons pas manquer cette opportunité. Les paysages sont juste dingues. Nous passons du désert au bush le tout bordé par l’océan. Nous verrons la forêt pétrifiée.
Mais c’est surtout un festival de vie sauvage. Au loin, nous pouvons voir pas mal de groupe de kangourous.
En arrivant au otaries, les deux colonies (otaries australiennes et otaries de Nouvelle-Zélande) sont bien là ! Au début, difficilement observables car elles ont la même couleur que la roche mais il y en a tellement. L’odeur qu’elles dégagent est prenante… certaines pêchent dans l’eau et s’amusent avec les vagues. Elles sont belles.
Au loin, des traces blanches apparaissent régulièrement. Cachou vérifie avec son super zoom et ce sont trois dauphins qui viennent rendre visite aux otaries !
Il n’y a pas de doute, nous nous rappellerons pendant longtemps de ces 8km de belle balade !
La Great Ocean Road est déjà terminée mais nous pousserons un peu plus loin la visite jusqu’au mount Gambier. Ville qui n’a pas beaucoup d’intérêt si ce n’est son blue lake vraiment très bleu. Mais les fils barbelés tout le long enlèvent beaucoup de charme au lieu.
Nous n’avons pas vu passer ces 6 jours au milieu de paysages grandioses en bord de l’océan. Dire que certains font la route en deux jours, ils doivent louper beaucoup de choses !
Et c’est sur ce magnifique coucher de soleil que se termine cette incroyable étape.
La rencontre avec les koalas et les walabies est géniale. J’adore cette escapade australienne.Preparez vous à recevoir 2aborigènes. Gros poutous..
Nous sommes prêts, nous les attendons de pied ferme !
C’est bien, Cela nous a plu et nous en avons profité pour vérifier que l’Océan Indien arrivait bien jusqu’au cap sud de la Tasmanie… le détroit de Bass est donc entre lui et le Pacifique… On s’en fout pas mais un professeur de géographie, même à la retraite y va toujours de son grain de sel !